
Mon serviteur
Mise en scène
Antoine Charbonneau-Demers
Texte
Antoine Charbonneau-Demers
Seul en scène, Antoine Charbonneau-Demers livre le récit de sa soumission : un thriller psychologique en 13 chapitres. Depuis longtemps, l’écrivain est prisonnier d’un jeu troublant. Enfant, il revêtait la jupe brune de sa mère pour incarner la servante de la maison. Aujourd’hui, à 30 ans, il se débat toujours contre la servitude. Il est à la merci de tout le monde, mais surtout de ses ambitions et d’une soif inassouvie d’attention.
L’apparition de Happy, personnage inquiétant, bouleverse le cours de l’histoire. Il offre ses services de domestique à l’écrivain, comme ça, pour le plaisir. Il veut devenir son serviteur, son tapis, son jouet, sa chose, sans rien attendre en retour. Mais les intentions de Happy sont-elles aussi innocentes qu’elles le paraissent ? En le regardant faire la vaisselle et sortir les poubelles
avec une dévotion glaçante, l’écrivain se demande auquel des deux ça fait vraiment plaisir, tout ça.
« Libérez-moi de mon serviteur », hurle-t-il.
Mon serviteur met en scène un jeu de pouvoir et de manipulation, de machiavélisme et de sadisme. C’est une lutte effrayante pour l’émancipation.
Mandat
Conception d'éclairages
Démarche
Cette conception d'éclairage a été pris à pied levée, soit une semaine avant la première. J'ai donc décidé de faire un plan très sommaire, mais qui mettrait de l'avant des ambiances à la film noire, donc assez glauques, tout en étant aussi empreint d'humour. Ce décalage étant présent dans le texte et la performance d'Antoine, cela m'a permis d'explorer des ambiances inhabituelles telles qu'une ligne de Par verts lors des moments au micro, créant un malaise visuel dès le départ. L'angulation des projecteurs pour les atmosphères de l'appartement d'Antoine permet d'ajouter à l'étrangeté du lieu.
Crédits photos
Maryse Boyce